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Une petite souris pas comme les autres...

Quand on pense aux pollinisateurs, on pense généralement aux abeilles, aux papillons, aux coccinelles ou peut être aux fourmis. Mais saviez-vous qu’il existe aussi des marsupiaux  pollinisateurs ? Aujourd’hui nous mettons à l’honneur un pollinisateur tout petit, et extrêmement mignon, l’adorable… la Souris à miel !


John Gould, F.R.S., Mammals of Australia, Vol. I Plate 5, London, 1863

La souris à miel (Opossum à miel ou Tarsipes rostratus) est originaire du sud-ouest de l’Australie, elle est le seul mammifère non volant au monde à se nourrir exclusivement de nectar et de pollen ! De la taille d’une petite souris, la souris à miel possède un long museau pointu et parfaitement adapté pour fouiner au fond des corolles des fleurs locales, comme les banksia et les bottlebrushs. Vu que la longueur de sa langue représente un quart de la longueur totale de son corps, elle réalise cette tâche à merveille ! Elle utilise sa queue, préhensile, pour grimper et courir partout dans les arbres ou les buissons, à la recherche de ses fleurs préférées.


Cette petite créature peut boire jusqu’à 7ml de nectar chaque jour ; pour un humain, cela représente 50 litres de boisson sucrée en une seule journée ! Alors il n’est pas étonnant qu’après avoir mangé à sa faim elle tombe dans un sommeil très profond, une hibernation légère, elle est alors impossible à réveiller.


Banksia - Photo by Holger Link on Unsplash

Comme un autre pollinisateur fameux, le colibri, la langue de la souris à miel peut sortir de sa bouche très rapidement, à peu près trois fois par seconde. Elle pollinise beaucoup d’espèces ; elle transfère le pollen qui s’accroche à sa tête et son corps duveteux pendant qu’elle festoie d’une fleur à l’autre. On pense même qu’elle a évolué avec les fleurs locales car ses espèces préférées, dans la famille des Protéacées, produisent beaucoup plus de pollen que ce dont elles auraient besoin pour attirer des insectes pollinisateurs traditionnels ; les plantes auraient évolué en augmentant leur capacité à produire plus de récompenses pour attirer ces pollinisateurs vertébrés qui, à leur tour, auraient évolué dans leur capacité à collecter ces surplus.


Bien que ce type de partenariat soit commun chez les oiseaux et les chauves-souris dans de nombreuses régions du monde, très peu de mammifères non volants ont adopté cette manière de vivre. Ce petit opossum est vraiment unique !


Photo © Parks and Wildlife https://www.dpaw.wa.gov.au/management/off-reserve-conservation/234-habitat-for-nature-conservation

Références:


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